German paper publishes 'anti-Semitic' cartoon attacking Israel (Signalé par JPD)
The largest German daily broadsheet---the Munich-based Süddeutsche Zeitung-- published a photo of a cartoon on Tuesday depicting Israel as a wild, hungry, ill beast devouring German military weapons. The cartoon sparked criticism from Jewish organizations in Germany and the US.
Rabbi Abraham Cooper, associate dean of the Simon Wiesenthal Center, told The Jerusalem Post by email on Tuesday that his organization "decries the illustration depicting Israel as a monster in a leading German newspaper." He said the cartoon was "grotesquely beyond the pale of legitimate criticism and invokes one of the classic anti-Semitic tools: Animalization is a classic and effective tool in dehumanizing an enemy, something Nazi and Soviet propaganda deployed over and over again."
The cartoon was the work of Ernst Kahl, who told the Jewish newspaper Jüdische Allgemeine Zeitung that had he been asked, he would have rejected the paper's use of his cartoon in conjunction with two book reviews about Israel one of which covered American Jewish author Peter Beinart's book The Crisis of Zionism. Under the cartoon, the Süddeutsche wrote, "Germany is serving. Israel has been given weapons for decades and partly free of charge. Israel's enemies think it is a ravenous Moloch. Lire l'article JPost.
Et que penser de ce dessin?
Une exposition antisémite à Cologne depuis un an (2010) |
2 commentaires :
Effacée, retouchée, l’Histoire, arme de reconstruction massive, permet aux gouvernants de justifier leurs politiques, de créer des mythes fédérateurs ; c’est pour cela qu’elle est restée discipline-phare des formations en sciences politiques. Devenue discipline universitaire, l’Histoire a d’abord prospéré au soleil du positivisme, imposant l’exposé des faits comme celui de « la » vérité.
Professionnel de l’exactitude, l’historien avait mission de révéler, dévoiler. Devenue science, elle dérive loin des témoignages qui relèvent, dit-on, de la mémoire imparfaite, partisane.
Pourtant, plus l’Histoire devient savante, plus les récits de vie se multiplient.
L' Histoire, chaos d’événements, est avant tout le récit ordonné que l’on en fait. L’événement sidère, le récit rassure, évoque les disparus, conjure les incertitudes.
Le 9 novembre 1969, un drame fut évité de justesse dans la synagogue de la Fasanenstrasse à Berlin, l’emblème de la présence juive dans la partie ouest de la ville divisée. Une bombe armée fut découverte par la femme de ménage et put être désamorcée à temps. Vingt-quatre ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, on voulait tuer des Juifs en Allemagne. La date du 9 novembre n’était pas choisie au hasard : c’est celle de la Nuit de Cristal ; l’engin aurait dû exploser 31 ans jour pour jour après la destruction de la quasi-totalité des synagogues du pays par les SA. Et pourtant, elle avait été posée par un groupuscule non pas d’extrême-droite, mais d’extrême- gauche ; l’attentat fut revendiqué par un communiqué signé des
« Tupamaros Berlin-Ouest » et motivé par la lutte contre l’Etat d’Israël et la cause palestinienne.
Les membres de l’organisation terroriste Fraction Armée Rouge (RAF), dont on sait que certains furent aidés par les services de la RDA, placèrent leur lutte contre Israël, menée au nom de la cause palestinienne et de la Révolution mondiale qui devait venir du Tiers-Monde, au sommet de leur agenda politique, et s’enfoncèrent rapidement dans un antisémitisme de plus en plus virulent.
Effacer la Shoah de la culpabilité allemande : telle est bien le problème qui ne trouve pas de "solution", car la Solution Finale n'a pas aboutie.
L’Allemagne tout entière, qui rêve d’une normalisation de ses relations avec les Juifs tout en la craignant et en sachant qu’il s’agit d’un supplice de Tantale : à la fois à portée de main et toujours impossible à atteindre. Parce que cette normalisation même signifierait une identité allemande apaisée. Et il n'en est rien.
Après l'extermination des Juifs on a cru, compte tenu de l'énormité, du crime que l'antisémitisme était définitivement mort et enterré, notamment en Allemagne où l'on citait en exemple la dénazification des élites... Entre-temps l'extermination des Juifs servait à combattre l'extrême droite, ou plutôt était instrumentalisée. On voit les résultats de cette incroyable naïveté dans le chef de certains et de cynisme d'autres. C'est dommage car l'antisémitisme européen aurait pu être définitivement vaincu.
Enregistrer un commentaire