vendredi 17 avril 2009

Amnesty International a abandonné les Juifs à la Conférence de Durban

"Amnesty [...] a abandonné les Juifs à Durban." (Shimon Samuels, Centre Simon Wiesenthal)

"Il suffit d'observer les préparatifs de la conférence de l'ONU sur le racisme (Durban II), qui se tiendra à Genève du 20 au 24 avril, pour prendre conscience de l'état permanent d'accusé qui est réservé à l'Europe et aux États-Unis." (Ivan Rioufol, éditorialiste)

"L'Etat d'Israël y est accusé d'être par essence raciste. En revanche, il n'est jamais fait mention du Darfour ou du Zimbabwe." (Bertrand Delanoë, maire de Paris)

"La Conférence mondiale contre le racisme organisée à Durban du 28 août au 7 septembre 2001 fut le fiasco que l’on sait en raison du déchaînement de haine antisémite et antioccidentale au sein du Forum des ONG conjoint à la conférence onusienne. On se souvient qu’y circulaient des tracts anti-juifs d’une rare violence dont certains glorifiaient la figure d’Hitler, que sur certains stands des Protocoles des Sages de Sion étaient distribués, que "des morts aux Juifs" ont été scandés par près de 2000 personnes suite au discours du "leader maximo" cubain. [...] Mais quatre jours après la fin de l'effarante conférence anti-raciste-raciste de Durban, survenait l'événement marquant de ce début de XXIe siècle: les attentats du 11 septembre. L'effroi dans lequel ils ont plongé le monde a éludé alors la réflexion sur ce qui venait de se jouer à Durban [...]." (Barbara Lefebvre, enseignante)

A l’approche de la conférence dite de Durban II, NGO Monitor a publié un guide "Durban II Resource Guide". Les passages consacrés au rôle joué par Amnesty International au Forum des ONG qui se tenait en marge de Durban I en 2001 dans la stigmatisation d'Israël sont particulièrement éclairants. On trouvera un résumé ci-dessous.

Passivité face à l'harcèlement de délégués juifs

A Durban, des délégués juifs furent l’objet d’attaques verbales et de menaces de violence physique pendant toute la durée de la conférence. Amnesty International et Human Rights Watch, les deux ONG de défense des droits de l’homme les plus puissantes, sont restées passives face à cet harcèlement.

Déclaration finale du Forum des ONG

La déclaration finale du Forum des ONG est un concentré d'accusations dirigées contre Israël.

Israël y est qualifié d'"État raciste", accusé de commettre des "actes de génocide" et de "crimes contre l'humanité", de mener une politique d’"épuration ethnique" et on y dénonce l'existence d'un "apartheid israélien". Par contre, la violence et le terrorisme des Palestiniens ne figure nulle part. Malgré ce déséquilibre flagrant, Amnesty a déclaré que le "document [était] largement positif". On ne dit pas mieux.

Le document recommande qu'on applique :

" [...] une politique d'isolement complet et total d'Israël en tant qu'État d'apartheid [...] l'imposition de sanctions globales et obligatoires et d"embargos, la cessation complète de tous les liens (diplomatiques, économiques, sociaux, de coopération, de coopération militaire et de formation) entre tous les États et Israël".

La notion d'antisémitisme fut redéfinie et élargie: le "racisme anti-arabe" y fut incorporé.

Tandis que certaines associations, notamment juives et européennes, protestèrent contre l'adoption de cette déclaration, Amnesty a gardé le silence. Par après, une fois qu'elle commença à être publiquement critiquée, Amnesty prit ses distances par rapport à la déclaration et à l'ambiance empreinte d'antisémitisme qui avait régné pendant la conférence, tout en considérant, répétons-le, que la déclaration des ONG était un "document largement positif".

A Durban, Amnesty a contribué à la stigmatisation d’Israël. Par exemple, un journaliste du JTA a noté qu'un communiqué de presse émanant d'Amnesty fut distribué détaillant plusieurs cas de racisme et de violations des droits de l'homme dans le monde entier. Mais seul le nom d'Israël était mentionné.

NGO Monitor a pu observer que la déclaration finale du Forum des ONG sert de plan d'action et de stratégie aux ONG pro-palestiniennes radicales qui ont participé à sa rédaction, ainsi qu'à bon nombre d'ONG internationales qui les ont soutenues dans la diabolisation d’Israël. ONG Monitor appelle cet plan d’action : "la Stratégie de Durban".

Amnesty et "la Stratégie de Durban"

- Fausses allégations sur le "massacre" de Jénine (2002).

- Campagnes en faveur de boycotts et de poursuites judiciaires contre Arien Sharon en Belgique (2001) et la société Caterpillar (2005).

- Appel à imposer un embargo sur les ventes d’armes à Israël.

- Accusations infondées qu'Israël a commis des "crimes de guerre" et lancé des "attaques délibérées contre des civils" pendant la seconde guerre du Liban (2006). Se basant sur des "témoins oculaires", Amnesty a allégué que le Hezbollah n’opérait pas au milieu de populations civiles.

- Focalisation disproportionnée sur Israël pendant le conflit de Gaza (2007-2008) et emploi de termes comme "punition collective", "puissance occupante", "force indiscriminée", tout en ignorant des violations aux droits de l'homme plus sérieuses commises dans la région.

Communiqué de presse d'AI (novembre 2001) (extrait):

"Un texte final émanant de ce forum [Forum des ONG] assimilait les violations commises massivement par les Israéliens dans les Territoires occupés à un "génocide". Malgré les interventions répétées de notre organisation auprès des autorités israéliennes concernant leurs lois discriminatoires et certaines lois violant le droit international, Amnesty ne cautionna pas cette déclaration, s’en tenant purement et simplement aux normes du droit international (le terme de génocide doit être employé avec prudence). Amnesty International considéra néanmoins la déclaration des ONG comme un document largement positif, donnant la parole à toutes les personnes victimes de racisme, où qu’elles soient, y compris à celles que l’on entend rarement."

- Le Grand-Orient de France dénonce l’orientation de la Conférence dite de "Durban II" à Genève
- Boycotter 'Durban II', Ivan Rioufol
- Amnesty’s obsession with Israel
- European NGO Amnesty International: relentless and disproportionate focus on Israeli "violations"
- Amnesty International: Abolishing Israel's Right to Self Defense
- NGO "Lawfare": Exploitation of Courts in the Arab-Israeli Conflict

2 commentaires :

tipanda a dit…

Amnesty International ... ou l'art de gâcher une bonne idée et une belle image. Nous avions confiance, nous "écrivions contre l'oubli", mais nous ne le ferons plus car en faisant un tri des victimes, en niant le droit d'Israël à se défendre et à protéger ses citoyens menacés et agressés, Amnesty s'est disqualifié. Notre confiance est ruinée.

Anonyme a dit…

Beaucoup dont moi-même, avaient foi en Amnesty International, hélas, les positions antiisraéliennes prises par cette organisation ne permettent plus de lui garder confiance.On ne dira jamais assez que c'est vraiment dommage et la question est pourquoi ce parti pris.