jeudi 4 décembre 2014

La plupart des intellectuels juifs new yorkais sont anti-Israël, selon Kenneth Lonergan

Michael Cera et Tavi Gevinson
dans une scène de 

This Is Our Youth
Kenneth Lonergan est un dramaturge, scénariste et réalisateur américain, né en 1963 à New York. Son père irlandais et sa mère juive ont divorcé quand il était très jeune. Ses grands-parents maternels étaient des réfugiés venant de Russie et d'Autriche. Son arrière-grand-père a commencé par vendre des livres sur une brouette dans le Lower East Side et fini par fonder une maison d'éditions prospère.  Peu de gens connaissent ses origines juives enrichies par ses origines irlandaises.  Il s'insurge contre la "posture" anti-Israël de la majorité des intellectuels juifs new yorkais qu'il qualifie de "racisme progressiste" - "posture" que l'on retrouve également chez les intellectuels juifs européens. Sauf que le sentiment pro-Juif et pro-Israélien est répandu au sein de la population et des classes dirigeantes américaines - ce qui n'est pas le cas en Europe.

Kenneth Lonergan Is the Greatest Jewish Playwright You Didn’t Know Was Jewish @ The Tablet: 
Lonergan told me that he was brought up with a very keen awareness of the Holocaust and with plenty of exposure to anti-Israel sentiments.  
“I remember hearing the same comments over Thanksgiving, endlessly. Broadly speaking, most New York Jewish intellectuals tend to be anti-Israel, and I disagree with a lot of my friends on this,” he said. “Someone asked me recently if I was pro-Israel. I said, ‘Well I’m not pro-Hamas!’ The standard comment is, yes we know they’re terrible, the Islamic extremists and anti-Israel factions in the Middle East, but - and then they go on about how horrible Israel is.” 
He said he felt that this common posture was a sort of liberal racism, “where you have an overly benevolent and understanding position toward non-white cultures that behave just as appallingly as white cultures that you are very quick to jump on and condemn. That’s a very common feature of the atmosphere I grew up in. It accounts for quite a lot of the strange bias that you hear in left-wing circles and it fits the pattern just as well as the clearly racist xenophobia that you hear in right wing circles.”

2 commentaires :

Anne juliette a dit…

En ce qui concerne la France, vous avez oublié les journalistes (Enderlin, Halimi, Gresh...) et les hommes et femmes politiques juifs (les députés Cherki, Guedj, Goldberg, et la sénatrice zinzin d'EELV Esther Benbassa ...)qui n'arrêtent pas de diaboliser Israël.

Aux Etats-Unis, la grande différence, c'est que les sionistes juifs et chrétiens sont aussi nombreux et structurés que les antisionistes. En Europe, cela n'existe pas ; il y a toujours un seul son de cloche toujours très anti-israëlien dans les médias, dans les sphères d'intellectuels et de politiques.
17 % de chrétiens sont sionistes aux Etats-Unis, ce qui équivaut à 51 millions d'américains qui soutiennent Israël. En Europe, il n'y a pas ce phénomène.




PS : Si en France, des juifs violaient en réunion en présence de son futur conjoint (compagnon est un mot qui n'existe pas chez les musulmans), sous la menace d'armes à feu une jeune fille musulmane, les journalistes en perleraient pendant 10 jours, les hommes politiques condamneraient quotidiennement, les associations anti-racistes et des droits de l'homme appelleraient à manifester et les cités connaîtraient des émeutes.
Pour la jeune fille juive qui a été violée à Créteil, les journalistes n'en ont parlé que quelques heures et seul trois hommes politiques ont condamné: le Président, le Premier Ministre et le Ministre de l'Intérieur. SOS racisme, la Licra, la Ldh sont restés muets.
Deux poids, deux mesures.

Anne juliette a dit…

Quand je parles des politiques, je n'inclus pas ceux de l'extrême droite, ni ceux de l'extrême gauche (NPA, LO, EELV, FG, aile gauche du PS) qui sont bonnet blanc et blanc bonnet dans leurs rapports à l'antisémitisme.
Je n'inclus pas non plus le MRAP, association anti-raciste antisémite. Mais j'attendais un peu mieux des hommes politiques de droite, du centre droit, des socialistes socio-démocrates, de la LICRA et, dans une certaine mesure, SOS Racisme. La Ldh, quant à elle, est trop pro'musulmane.
Heureusement que le Ministre de l'Intérieur, le Premier Ministre, le Président sauvent les meubles.

Si Léonarda avait subi, ne serait-ce que des attouchements, l'extrême gauche aurait demandé la guillotine pour le Ministre de l'Intérieur de l'époque.