mardi 5 juin 2018

Émilie Maarek: Le Quai d’Orsay et les Juifs


Émilie Marek:
L’analyse longue et détaillée que conduit l’historien anglais David PRYCE-JONES dans son livre publié en 2008: «Un siècle de trahison : La diplomatie française et les Juifs» révèle un antisémitisme historique.

Depuis la révolution française, montre PRYCE-JONES documents à l’appui – et toute son analyse est très précisément circonstanciée -, le monde arabe est perçu comme d’un intérêt crucial pour la préservation de la «grandeur» de la France. (…)

Les sionistes: «des hordes rongées par le mysticisme»
Deux des hommes les plus influents au Quai d’Orsay ont évoqué, au moment de l’affaire Dreyfus et de l’émergence du sionisme en 1894, le péril que la création d’un État juif constituerait pour les intérêts de la France.
Paul Cambon: «le Juif est un traître par définition»
Le premier, Paul Cambon, n’hésitant pas à noter que «le Juif est un traître par définition», le second, Maurice Paléologue, parlant, lui, des «défauts héréditaires et des mauvaises passions des Juifs». (…) 

L’arrivée de Juifs et la perspective de création d’un foyer national juif au Proche-Orient fut perçue comme un phénomène à contrer absolument, ce qui a impliqué une politique antisioniste active, et un soutien tout aussi actif à l’émergence d’un nationalisme arabe, qui peut apparaître, à bien des égards, comme une création de la France. Les sionistes se trouvèrent vite décrits dans des notes diplomatiques comme des «hordes rongées par le mysticisme», alors que le Quai d’Orsay finançait, en parallèle à partir de 1907, la publication d’un journal francophone diffusé dans toute la région: L’indépendance arabe.
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