"C'est, dans la lettre du Conseil de la Fédération protestante de France, 27 juin 1942, la phrase qui affirme:
"l'unanime désir des protestants de France de voir rechercher, dans un esprit de justice et de compréhension, la solution du problème juif, dont aucun de nous ne méconnaît l'importance".C'est dans la lettre de Mgr Deloy, évêque de Marseille, 6 septembre 1942, cette observation:
"Nous n'ignorons pas que la question juive pose des difficiles problèmes nationaux et internationaux. Nous reconnaissons bien que notre pays a le droit de prendre toutes mesures utiles pour se défendre contre ceux qui, en ces dernières années surtout, lui ont fait tant de mal, et qu'il a le droit et le devoir de punir sévèrement tous ceux qui abusent de l'hospitalité qui leur fut si libéralement accordée."C'est dans le communiqué du cardinal Gerlier, le 6 septembre 1942, ce paragraphe:
"Nous n'oublions pas qu'il y a pour l'autorité française un problème à résoudre, et nous mesurons les difficultés auxquelles doit faire face le gouvernement."Ne peut-on souligner avec surprise que ce soit en 1942, alors que les lois raciales essentielles avaient été promulguées, par le gouvernement de Vichy, que l'on trouve, dans des déclarations à la générosité certaine, des restrictions que le dossier m'obligeait à souligner.
La raison n'en saurait être cherchée ailleurs que dans le désir, sans cesse exprimé par les personnalités religieuses, - de toutes confessions - de ne pas porter atteinte à l'autorité du maréchal Pétain. Mais n'est-ce pas précisément cette autorité qu'il a voulue, et qu'il a obtenue, totale, qui entraînera, au regard de l'Histoire, la responsabilité du maréchal Pétain?
Que l'on ne s'y trompe pas: sur la noblesse exaltante, mais vaine, des adjurations épiscopales, l'emportera le mot ce ce préfet rapporté par un simple prêtre:
"Il faut obéir au Maréchal.""
Aucun commentaire :
Enregistrer un commentaire