Comme toujours un article remarquable de Chas Newkey-Burden: Ward, Bell and the games they play. Voir le profil de Chas par Norman Geras.
Le député David Ward et le caricaturiste Steve Bell ont récemment suscité la controverse à propos de la critique d'Israël, de l'antisémitisme, et de la convergence des deux phénomènes. Chaque épisode a suivi un scénario bien rôdé.
L'épisode David Ward en bref ...
- Point de départ: la croyance qu'on ne peut pas émettre la moindre critique sur la politique d'Israël sans être accusé d'antisémitisme.
- Étape suivante: faire une déclaration véritablement scandaleuse sur Israël, "les Juifs" et l'Holocauste.
- Conséquence: David Ward est accusé d'antisémitisme.
- Sa conclusion: Je vous avais prévenus!
La controverse impliquant le caricaturiste Steve Bell est différente, mais néanmoins tout aussi familière. Bell est de longue date un critique obsessionnel d'Israël. Il se montra particulièrement rustre lors d'un échange avec Stephen Pollard, l'éditeur le Jewish Chronicle lors de l'émission Today sur Radio 4 sur la caricature 'controversée' de Gerald Scarfe. Avec arrogance Bell fit cette déclaration sur les plaintes pour antisémitisme: "Du fait qu'ils lancent si facilement de telles plaintes, quand y a des cas réels d'antisémitisme, ils sont ignorés".
Bell n'a pas expliqué précisément qui étaient les "ils" et n'a pas élaboré sur sa question de savoir "si" l'antisémitisme réel existe quelque part. Il semble raisonnable de conclure qu'il accusait au moins quelques personnes juives qui se plaignent d'antisémitisme d'être comme des enfants qui crient au loup. Or quand les vrais loups sont démasqués c'est en ricanant que Bell rejette tout simplement les faits.
Bell a récemment entrepris de publier quotidiennement des caricatures anti-israéliennes, dans lesquelles il se moque de l'antisémitisme qu'il appelle "aunty semutism" [sic].
Aucune autre nation n'est la cible obsessionnelle de Bell - c'est un traitement de faveur accordé à Israël. Si son arrogance était moins sélective et visait un nombre plus grand de pays elle susciterait moins de soupçons.
Ward et Bell se livrent à un jeu bien connu. Ward a fait en sorte d'être accusé d'antisémitisme dans le but de devenir le martyr qui avait été accusé d'antisémitisme. Quant à Bell son petit jeu consiste à s'auto-proclamer l'arbitre de ce qui est et de ce qui n'est pas de l'antisémitisme. Ces jeux sont populaires chez ceux qui haïssent Israël et qui n'ont pas l'habileté rhétorique ou les connaissances requises pour débattre en pleine connaissance de cause. Nul besoin participer à de tels jeux d'imbéciles. Il convient de déconstruire ces petits jeux et de débattre avec des personnes qui sont vraiment concernées.
Ce site est dédié aux millions d'Européens qui, malgré d'incessantes campagnes de désinformation, ne croient pas que les Juifs ne sont capables que du pire; ne dissimulent pas leur antisémitisme dans le langage de l'antisionisme; et savent qu'Israël représente ce qu'il y a de meilleur dans une démocratie.
mercredi 13 février 2013
Des petits jeux pour se faire traiter d'antisémite... une analyse de Chas Newkey-Burden
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