vendredi 7 juin 2019

Dora Maar ne voulait pas vendre ses oeuvres à un Juif


Dora Maar, muse ou artiste: éloge de l’ombre au Centre Pompidou
"Comment survivre à son image? Comment ne pas être à jamais belle à mourir, cette statue renversée par l’érotisme de Dora et le Minotaure (Mougins, 5 septembre 1936)? C’est un des merveilleux «Picasso de Dora Maar» vendus par la maison Piasa à Paris à l’automne 1998, où son profil grec et ses ongles carmin marquent sa sophistication de déesse impassible. Comment ne pas être, pour l’histoire de l’art, La Femme qui pleure (1937), icône du maître de Guernica qui triture son visage de couleurs, le découpe et le bouscule, en fait une mater dolorosa au nom de toutes les mères en deuil de la guerre civile espagnole? Dora Maar est un beau sujet. Tant cette brune altière marque l’œuvre de Picasso."
Le galeriste du surréalisme Marcel Fleiss, fondateur de la galerie 1900-2000, a rendu visite à Dora Maar et confie au Figaro:
"[…] C'était une femme très intelligente, qui aimait la conversation et gardait de bons souvenirs de ses amis surréalistes.  Je voulais lui acheter quatre-vingt-dix de ses photos qu'elle gardait empilées sous un lit.  Les négociations furent longues parce qu'elle s'estimait valoir la même chose que Man Ray et qu'elle ne voulait pas me les vendre si j'était juif!  J'ai vu un exemplaire de Mein Kampf en évidence dans la bibliothèque de sa chambre.  Il avait disparu lors des ventes Dora Maar."
Lire l'article complet @ Le Figaro

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