Les auteurs déplorent que la politique française au Moyen-Orient "semble manquer à la fois d'objectifs, de visibilité et de résultats [...] Elle n'a plus de lisibilité et déroute la plupart de nos interlocuteurs arabes" - pas un mot sur des interlocuteurs israéliens.
Cette phrase est révélatrice:
"Si la France a appuyé certaines initiatives en faveur de la Palestine, elle affiche de façon générale une certaine complaisance à l'égard d'Israël au contraire de la politique d'équilibre menée auparavant."
Les signataires saluent "L'excellence de ses relations avec l'Arabie saoudite [...]".
Ils déclarant également que "La France a une relation historique avec les pays arabes et le Moyen-Orient". Ils laissent ainsi entendre que la France n'aurait pas une relation historique avec Israël.
Dans ce long texte, les minorités persécutées au Moyen-Orient font l'objet d'une simple mention "serait-ce pour traiter le problème des migrants ou pour la défense des chrétiens d'Orient" - sans expliquer la raison pour laquelle les chrétiens d'Orient ont besoin de défense. Qui les persécutent et pour quelles raisons?
L'ex-juge d’instruction au pôle antiterroriste de Paris, Marc Trévidic, semble avoir une autre opinion que celle de Rony Brauman et ses amis du "Club des Vingt" sur les relations d'"excellence" que la France entretien avec l'Arabie Saoudite. Voici ce qu'il confiait aux Echos:
Le juge Trévidic n'est pas le seul car de plus en plus de commentateurs partout en Europe mettent en cause les relations avec des pays comme l'Arabie saoudite et le Qatar."Plus largement, la France n’est pas crédible dans ses relations avec l’Arabie saoudite . Nous savons très bien que ce pays du Golfe a versé le poison dans le verre par la diffusion du wahhabisme. Les attentats de Paris en sont l’un des résultats. Proclamer qu’on lutte contre l’islam radical tout en serrant la main au roi d’Arabie saoudite revient à dire que nous luttons contre le nazisme tout en invitant Hitler à notre table."
Aucun commentaire :
Enregistrer un commentaire