vendredi 21 octobre 2011

Citation de Raymond Aron sur la France, Israël et les Juifs

"Depuis Hitler, j'ai toujours su que l'intérêt de la France ne coïnciderait pas toujours ou nécessairement avec celui des Juifs ou des Israéliens." 

Raymond Aron, De Gaulle, Israël et les Juifs, Plon, 1968, p. 63
Visiblement Raymond Aron avait - comme souvent - vu juste.

Voir Monsieur Sarkozy, vous avez raté votre rendez-vous radiophonique avec les Juifs sur le blog JSS

2 commentaires :

Anonyme a dit…

Le slogan de l'époque était: "Il vaut mieux avoir tort avec Sartre que raison avec Aron". C'est dire la dégénérescence éthique de la gooooche en France.

Franco

Monique a dit…

Que Monsieur Sarkozy se rassure, quand sa fille aura 20 ans , la France sera un état musulman parce qu'elle comptera au moins 24 % de citoyens d'origine musulmane.
Je le prends au mot : puisqu'il dit qu'Israël n'est pas un Etat Juif parce qu'il compte 24 % de non juifs (en plus, il ne savait pas le nombre de non juifs en Israël, ce qui est nul pour un Président de la République qui se croit un génie au niveau de la politique internationale ou pire s'il le savait, c'est d'une nauséabonde mauvaise foi), alors la France ne sera plus chrétienne quand nous passerons le cap des 24 % de musulmans. Bien sûr, il n'y a pas de stastistiques ethniques dans notre pays pour mieux pratiquer la politique de l'autruche. Mais les statisticiens savent bien selon le lieu de naissance et selon les patronymes le pourcentage de musulmans qu'il y a et qu'il y aura en France dans 10, 15 ou 20 ans. Mais même avec 40, 60, 80 % de musulmans sur leur sol, les Français continueront à penser l'inverse, c'est-à-dire qu'il y a 90 % de chrétiens dans leur pays parce qu'on les laisse dans l'ignorance.

Monsieur Sarkosy n'est même pas fier de ses racines : il a quand même un grand parent juif. Quand je vois Monsieur Arnaud Montebourg que je n'apprécie pas vraiment se réjouir du fait qu'il ait un grand-père algérien, je trouve cela plus logique que de renier ses ancêtres.
Mai c'est vrai que Monsieur Sarkozy n'admet pas qu'on lui dise non et qu'on ne voit pas en lui quelqu'un de génial : le gouvernement israëlien ne s'est pas plié devant lui et l'ignore presque, alors son ego surdimensionné ne peut pas supporter cela. Idem pour les USA. L'état juif et l'état qui soutient le plus les Juifs ne le trouvent pas formidables : mince, alors; c'est plus qu'il ne peut supporter. Mais je suis au regret de lui dire qu'il ne marquera pas l'histoire : on se souviendra de lui comme celui qui nous a fait les poches.

Pour moi, être juif (bien que je ne le suis pas), c'est bien plus qu'une religion. Le peuple juif, c'est le peuple qui a su survivre, résister, s'adapter, créer et inventer alors que toutes les persécutions (de déportations en pogroms, d'oppression en exils forcés, de rafles en génocide) à travers des millénaires d'histoire auraient dû l'anéantir. Très peu de peuples ont réussi là où les Juifs sont parvenus.
Je suis philosémite non par amour pour cette religion (j'ai déjà dit que Dieu et moi, nous avions de graves contentieux à commencer par le génocide des Juifs et les autres génocides, et par la pédophilie des hommes d'Eglise) mais par amour pour un peuple qui malgré son petit nombre a su rester en vie et a su en plus donner à l'humanité des êtres brillants (Einstein, Chagall, Spinoza, Bergson, etc...). Et aussi parce que, moralement, je ne peux pas oublier toutes les souffrances qu'ils ont subies dont la plus horrible et la plus importante (leur quasi-extermination) a été commis par les peuples d'Europe dont je fais partie : nous leur devons réparation à jamais.

Alors, je suis pour l'existence d'un Etat juif pour que les Juifs aient un havre de sécurité si des persécutions plus grandes que des paroles venaient encore une fois à les toucher. Il n'y a jamais eu de génocide de catholiques, de musulmans, de bouddhistes, d'hindouistes, de protestants : il y a eu un génocide des juifs. Pour cette seule raison, il leur faut un état protecteur. Il est enfantin de comprendre cela.

J'ai été longue encore une fois : je pourrai encore écrire plus mais je m'arrête là.

Que le peuple juif le sache ; s'il ne devait ne rester que quelques uns pour les aimer, j'en ferai partie.

Butterfly.