mardi 5 février 2008

En Israël la ministre belge francophone de la culture Fadila Laanan "casse" un mur

Ceci est une fiction :

Imaginons le scénario suivant. Le Ministre de la culture israélien se rend en visite officielle en Belgique. Il se trouve en présence d’une sculpture d’une hauteur de 10 mètres représentant un centre d’enfermement pour étrangers en situation administrative irrégulière, dans lequel sont retenus des enfants. (Le Soir : "… comment peut-on accepter qu’un étranger de 9 ans, qui n’a rien fait, soit enfermé, alors que la loi interdit d’enfermer un Belge de moins de 14 qui a commis un délit ? … l’État a l’obligation de protéger les enfants de maltraitances, alors que la Belgique organise elle-même cette maltraitance en plaçant des enfants en centre fermé."

L’artiste invite le ministre à casser la sculpture. Celui-ci obtempère. Il "cogne" dans la représentation du malheur que serait la sculpture, et la casse. Il croit ainsi poser un acte symbolique nécessaire, car libérateur, et qui ne serait point iconoclaste. De retour en Israël, le Ministre s’enorgueilli de son geste en public et sur son site internet.

Ceci n’est pas une fiction :

Allocution de Madame Fadila Laanan, Ministre de la Culture et de l'Audiovisuel de la Communauté française de Belgique, prononcée lors de la présentation de Masarat/Palestine 2008, une saison artistique palestinienne en Communauté française:

"A Haïfa, une artiste avait construit une sculpture haute de 10 mètres représentant un mur. Elle m’a demandé de la casser. Je l’ai fait. Ce n’était pas un acte iconoclaste. Ce n’était pas une oeuvre d’art brisée. C’est dans le malheur, dans la représentation du malheur, que j’ai cogné. J’ai mesuré là combien les actes symboliques sont nécessaires, libérateurs. A quel point l’art et les artistes font signe. A quel point, ils font sens."

Morale de l'histoire: le surréalisme ne tue pas.

Sur le même thème:
Masarat: "de muur" et "le mur de la ségrégation"
"Le mur de la ségrégation" - Masarat Palestine 2008
Le Zan Studio de Ramallah
Voir également (en février 2008):
Crimes de guerre israéliens au Liban jugés à Bruxelles

2 commentaires :

Anonyme a dit…

USURPATION!
Lorsque Fadila Laanan fait référence à "nos sociétés civiles, nos artistes, nos acteurs culturels", elle parle en son nom propre et au nom du microcosme socialiste francophone belge! Nul autre n'est engagé par sa cofession de foi. Son ton moralisateur, puisé dans ses notes d'étudiante jaunies par le temps et les slogans ressassés dans les académies socialistes, ce ton donc est lassant!

Anonyme a dit…

USURPATION!
Lorsque Fadila Laanan fait référence à "nos sociétés civiles, nos artistes, nos acteurs culturels", elle parle en son nom propre et au nom du microcosme socialiste francophone belge! Nul autre n'est engagé par sa profession de foi. Le ton de son discours moralisateur, puisé dans ses notes d'étudiante jaunies par le temps et inspiré des slogans ressassés à longueur d'académies socialistes, ce ton donc est lassant!