jeudi 4 avril 2019

Etudiants fragiles, génération Z bousillée et haine d'Israël


Samuel Veissiere est anthropologue et professeur de psychiatrie à l’université McGill:
Pourquoi nos enfants-rois font des étudiants si fragiles - Pourquoi la génération Z est complètement bousillée

Phénomène très visible en Amérique, la fragilité des étudiants se dessine peu à peu en France et se propage au-delà des campus. Revendications identitaires extrêmes, outrage moral, demandes d’accommodations en tous genres, obsession du trauma, sacralisation de la victime: la tyrannie du bien-être fait exploser l’anxiété de masse. […] 
A l’université McGill de Montréal où j’enseigne, la demande d’accès aux soins a augmenté de 57% de 2014 à 2017. L’administration ne sachant faire face à la demande, les étudiants enragent et se désespèrent. L’office des «étudiants en situation de handicap» est rempli à craquer. Ceux qui s’y inscrivent bénéficient de délais supplémentaires pour préparer leurs examens et rendre leur travaux. Ils ont même accès à une salle ordinateur spéciale en période d’examen, où ils se connectent à leur professeurs, disponibles par téléphone pour répondre à toutes leurs questions. […] 
Sur le campus, les étudiants livrés à eux-mêmes s’incitent les uns les autres à se sentir en insécurité perpétuelle. Les affiches d’associations étudiantes placardées dans tous les couloirs, ascenseurs, et toilettes bombardent nos attention déjà saturées de suggestions directes: «soyez vigilants!», «si vous vous sentez dans l’insécurité, parlez à un membre du personnel», «se faire voler son ordi est traumatique, ne soyez pas une victime!», «si vous avez peur, appelez le programme Walksafe, ou le programme d’aide aux victimes de violences sexuelles». L’autocollant du «centre des violences sexuelles» est d’ailleurs très populaire sur les Macbook, aux côtés d’autres injonctions à boycotter Israël, à reconnaître les terres indigènes non-cédées, ou affirmer que l’on «croit toutes les victimes». Répondant à la demande des étudiants-consommateurs, l’administration redouble la présence de policiers et gardes de sécurité privée sur le campus. Elle installe des «boutons de paniques» un peu partout. Alors que ces mêmes étudiants squattent le bureau de la doyenne en demandant une «démilitarisation» des investissements de l’Université (surtout, bien sûr, en Israël !), ils expriment en même temps le désir d’être plus fliqués! Ils demandent ensuite d’être mieux protégés contre le comportement de «prédateur» de leurs professeurs. 
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1 commentaire :

Samuel Veissiere a dit…

Merci du repost! Effectivement, l’antisemitisme du culte victimaire sur les campus est tout aussi affligeant qu’alarmant.