mardi 22 décembre 2009

La présidente d'un syndicat de Noirs américains condamne "Apartheid Israël"

Considérant, sans doute, en raison des mesures discriminatoires que la communauté noire a subies dans le passé aux Etats-Unis, que le nom d'une personnalité noire de premier plan légitimerait son action, une association n'a eu aucun scrupule à publier sur le site de Palestine Chronicle une lettre qui prône le boycott de "Apartheid Israel" dans laquelle figurait le nom de Clayola Brown [photo], présidente d'un prestigieux syndicat de travailleurs noirs américains.

Mise au courant de la manoeuvre (nous savons que le lobby anti-israélien est tristement coutumier de ce genre de faits), Mme Clayola Brown a émis un communiqué faisant part de son "dégoût" et de sa "consternation" et en exigeant que son nom soit immédiatement retiré et ne soit plus utilisé à l'avenir pour des action de boycott d'Israël qu'elle condamne sans réserves. Rappelons les excellentes relations entretenues entre les communautés noire et juive aux Etats-Unis, comme l'illustre le combat pour les droits civiques des Noirs auquel se sont associés de nombreux Juifs ("Juifs et Noirs dans le mouvement des droits civiques : Abraham Heschel et Martin Luther King")

Source: TULIP (Trade Unions Linking Israel and Palestine)

"Clayola Brown, the national president of the A. Philip Randolph Institute - a leading organization for Black trade unionists in the United States - has sent this email message to "Labor for Palestine":

It is with disgust and dismay that I find my name listed as a signer of “Boycott Apartheid Israel: Open Letter from US Trade Unionists.” I demand that my name be removed immediately!

Prior to seeing the letter on the Palestine Chronicle website, I had never seen such a letter or engaged in discussions about its content. I find it disrespectful that someone would attach my name to a document and circulate such a document without contact with me, or consent from me.

Please make every effort to convey my demand to and any other publications that you have used or are likely to use your letter with."


Par contre, au même moment, mais en Norvège, ce sont des sentiments très boycotteurs qui se manifestent chez certains syndicalistes : En Norvège, des syndicalistes versent des larmes pour Gaza

1 commentaire :

Gilles-Michel DEHARBE a dit…

Beaucoup ont vu une analogie entre la condition juive et la condition noire. Senghor inclut les Juifs dans sa trilogie des peuples souffrants constituée par les Négro-africains, les Juifs et les Berbères. Les termes de ghetto, diaspora, déportation appartiennent maintenant à l’histoire des Juifs et des Noirs. Cependant, la solidarité des persécutés n’a pas d’existence tangible; c’est plutôt une profession de foi et une illusion. En outre, la souffrance n’est pas une valeur juive, ce n’est pas là qu’il faut chercher ce qui peut attirer les uns vers les autres. A l’inverse, il y a la réussite des Juifs. La création de l’état d’Israël a frappé l’imagination des Africains. Cela a été un modèle pour tous les hommes politiques africains y compris Mandela qui lisait les Mémoires de Begin dans sa prison.

Les Africains se reconnaissent dans la Bible. Ils éprouvent en la lisant un sentiment de familiarité. Le Rav Léon Askenazi qui était appelé régulièrement au Cameroun par le Président Paul Biya pour l’initier aux lectures juives disait en parlant des Africains : " Ils sont plus bibliques que nous ".