"(...) L’attaque était extrêmement sophistiquée
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- Une attaque de ce type, dans une ville surpeuplée comme Mumbai a nécessité des mois de repérages et de préparation ; celle-ci n’a, sans doute, pu se faire qu’en terrain ami pour ne pas attirer l’attention (donc, peut-être, au Pakistan).
- D’après les premières indications, de faux uniformes et une ambulance ou un véhicule de police auraient été utilisés lors des premières attaques (entre autres, contre l’hôpital), ce qui souligne à nouveau la précision des préparatifs et le haut niveau "tactique" des assaillants.
- Il semblerait que le bateau utilisé pour acheminer les terroristes à proximité de la côte soit un chalutier indien qui aurait été "capturé" dans les eaux pakistanaises il y a une quinzaine de jours. Si ce point se confirme, il renforcera évidemment l’hypothèse d’une "piste pakistanaise".
- Le nombre de terroristes impliqués donnera une indication claire de l’importance réelle de l’opération que les médias locaux ont déjà baptisée "le 11 septembre indien". Mais, si l’on tient compte du fait qu’au moins 5 cibles distantes de plusieurs kilomètres les unes des autres ont été attaquées, on peut penser que les assaillants étaient, au minimum, entre 20 et 30.
- Le choix des cibles a été fait de manière minutieuse et intelligente. En attaquant une gare et un hôpital, les terroristes frappaient la population et s’assuraient d’une létalité maximale. En se retranchant dans deux hôtels de luxe, ils s’assuraient d’une part de la possibilité de mettre la main sur des Américains et des Britanniques, qui semblent avoir été leurs cibles privilégiées, et ils plaçaient les services de sécurité devant un véritable cauchemar. Reprendre le contrôle d’un hôtel – et le Taj Mahal comme l’Oberoi-Trident sont de véritables "villes" comptant des centaines de chambres chacun – est particulièrement ardu : il faut progresser chambre par chambre, fouiller des dizaines de couloirs et des centaines de recoins et d’installations (salles de bains, toilettes, cuisines etc.) pouvant se transformer en autant de pièges, faire le tri entre les hôtes légitimes et les terroristes et, bien entendu, limiter au maximum les victimes collatérales. Enfin, en s’attaquant à un centre communautaire juif, les assaillants s’attiraient la sympathie immédiate d’une large part de la mouvance islamiste arabo-musulmane qui pourrait, sans cela, se sentir peu concernée par des attentats se produisant aussi loin de sa zone naturelle d’action."
- D’après les premières indications, de faux uniformes et une ambulance ou un véhicule de police auraient été utilisés lors des premières attaques (entre autres, contre l’hôpital), ce qui souligne à nouveau la précision des préparatifs et le haut niveau "tactique" des assaillants.
- Il semblerait que le bateau utilisé pour acheminer les terroristes à proximité de la côte soit un chalutier indien qui aurait été "capturé" dans les eaux pakistanaises il y a une quinzaine de jours. Si ce point se confirme, il renforcera évidemment l’hypothèse d’une "piste pakistanaise".
- Le nombre de terroristes impliqués donnera une indication claire de l’importance réelle de l’opération que les médias locaux ont déjà baptisée "le 11 septembre indien". Mais, si l’on tient compte du fait qu’au moins 5 cibles distantes de plusieurs kilomètres les unes des autres ont été attaquées, on peut penser que les assaillants étaient, au minimum, entre 20 et 30.
- Le choix des cibles a été fait de manière minutieuse et intelligente. En attaquant une gare et un hôpital, les terroristes frappaient la population et s’assuraient d’une létalité maximale. En se retranchant dans deux hôtels de luxe, ils s’assuraient d’une part de la possibilité de mettre la main sur des Américains et des Britanniques, qui semblent avoir été leurs cibles privilégiées, et ils plaçaient les services de sécurité devant un véritable cauchemar. Reprendre le contrôle d’un hôtel – et le Taj Mahal comme l’Oberoi-Trident sont de véritables "villes" comptant des centaines de chambres chacun – est particulièrement ardu : il faut progresser chambre par chambre, fouiller des dizaines de couloirs et des centaines de recoins et d’installations (salles de bains, toilettes, cuisines etc.) pouvant se transformer en autant de pièges, faire le tri entre les hôtes légitimes et les terroristes et, bien entendu, limiter au maximum les victimes collatérales. Enfin, en s’attaquant à un centre communautaire juif, les assaillants s’attiraient la sympathie immédiate d’une large part de la mouvance islamiste arabo-musulmane qui pourrait, sans cela, se sentir peu concernée par des attentats se produisant aussi loin de sa zone naturelle d’action."
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Source : Premiers enseignements de la tuerie de Mumbai, par Claude Moniquet, président de l’ESISC, Copyright © ESISC 2008
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