tag:blogger.com,1999:blog-2562436632473375559.post4161082123510078128..comments2024-02-27T10:11:00.246+01:00Comments on Philosémitisme: 'L'Étoile du matin' d'André Schwarz-Bart, par Yann MoixUnknownnoreply@blogger.comBlogger2125tag:blogger.com,1999:blog-2562436632473375559.post-59378118305990724712009-11-02T23:58:49.577+01:002009-11-02T23:58:49.577+01:00Les Juifs sont toujours là, le christianisme a éch...Les Juifs sont toujours là, le christianisme a échoué en tant que projet de judaïsation du monde, c’est-à-dire d’abolition de la dualité sociale (Juif/non-Juif). Le christianisme -du moins tel qu’il avait fini par devenir - était un cheval de Troie permettant au monde non-juif de pénétrer au sein du monde juif ... L’on peut penser que si un tel calcul échoua, c’est précisément parce que la programmation dualiste était autrement plus profonde, plus ancrée qu’on ne le pensait. Cette résistance du judaïsme par rapport à un christianisme qui se voulait un judéo-christianisme est un indice fort de l’existence de paramètres plus profonds, de l’ordre de la phylogenèse et non de l'ontogenèse.<br /><br />Le nazisme, en voulant exterminer les Juifs, aura repris ce programme d’abolition d’une société dualiste, avec des moyens autres que ceux du christianisme à moins que cela n’en ait été que le prolongement. Il n’en est pas moins vrai qu’un tel projet dut trouver - objectivement - quelque écho dans la sensibilité chrétienne.<br /><br />Ce qui fait problème, c’est le mimétisme des non-Juifs à l’égard des Juifs bien plus que l’assimilation des Juifs dans telle ou telle société, ce qui empêche de reconnaître le Juif comme radicalement autre, tout comme l’homme reconnaît sa différence à la femme. Le paradoxe, c’est qu’il est plus facile d’accepter de vivre avec celui qui est autre, qui est d’une autre nature qu’avec celui qui est jugé identique mais se prétend vainement autre. Au bout du compte, les seules différences qui sont admises, ce sont celles qui sont perçues comme inhérentes à la nature humaine et non pas celles qui apparaissent comme aléatoires et surtout comme inutiles. Or, affirmer que les Juifs sont partie de l’organicité humaine - ce qui n’est pas le cas des arabes, ni des musulmans, ni des maghrébins qui sont des épiphénomènes, des avatars, c’est exclure qu’ils puissent vivre coupés du reste du monde. Quand un organisme est malade, on s’efforce de le guérir, on ne va pas pour autant séparer les organes et les faire fonctionner séparément. Le Juif se situe dans la synchronie, c’est-à-dire dans la structure alors que le non-juif existe dans la diachronie, c’est-à-dire ne fait qu’assumer une des multiples variations par lesquelles l’Humanité passe. Une chose est d’être un organe - de la main à l’estomac - pouvant s’appliquer aux choses les plus diverses, une autre d’être un de ces objets saisis à un moment donné par le dit organe. Il serait bon que les non-juifs assument leur unicité face aux juifs au lieu d’affirmer leur diversité en voulant ne faire des Juifs qu’une manifestation parmi d’autres de la dite diversité. Finalement, ne vaudrait-il pas mieux parler de juifs et de "non juifs", ce dernier terme englobant tous ceux qui, par delà leur culture, leur religion, leur langue, n’appartiennent pas héréditairement à l’ensemble juif, plan qui n’autorise pas, quant à lui, les mimétismes, qui ne ment pas ?Gilles-Michel DEHARBEnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-2562436632473375559.post-37728883750618794462009-11-02T23:54:48.934+01:002009-11-02T23:54:48.934+01:00Quelle est la place du religieux pour l’identité j...Quelle est la place du religieux pour l’identité juive ? Pour appréhender une population aussi dispersée, le religieux n’est-il pas la meilleure grille ? Il y a deux cents ans, la clef religieuse pouvait à la rigueur faire l’affaire mais les temps ont changé et le paramètre religieux semble devoir s’estomper au profit d’autres.<br /><br />Des Juifs se sont laïcisés, parfois "convertis" au christianisme, ils ont fait l’objet de tentatives de regroupement (sionisme) et d’extermination (nazisme) qui n’ont certes pas pleinement abouti, mais qui ont tout de même connu un sérieux commencement d'exécution !!!<br /><br />[au passage, voir le commentaire de haute volée d'arthur 006 sur le site du Figaro - "Encore un malade mental/02/11/2009à 13:41.<br />Ce pauvre type se complait dans l'autoflagellation et la victimation permanente.<br />Franchement, à lire l'article, on se demande comment font pour vivre les Karouchi, Dassault, Fabius, Lang, Klasfeld, Simone Weil, Drucker père et fille et tous les autres qui en France ont l'air plutôt content de leur sort."]<br /><br />À cette "tête creuse", je dirais que des siècles durant, le Juif s’est caché derrière la façade du religieux, faute de mieux. Et il est vrai que cela était facilité par l’émergence du Christianisme et de l’Islam, deux religions se référant, chacune à sa façon, aux Juifs, sur un plan non seulement religieux mais historique. Mais une fois la façade religieuse peu ou prou ébranlée voire évacuée, du fait du déclin de la référence religieuse en Occident, du fait de la montée du racisme, du fait du sionisme, l’on s’aperçoit que le Juif maintient certains traits distinctifs qui ne sont pas de l’ordre du religieux. On pense à la chenille devenant papillon, à une certaine métamorphose du Juif ou à la fin de quelque hibernation.Gilles-Michel DEHARBEnoreply@blogger.com