Ce ne sont pas seulement les Grecs qui le disent - l'idée est bien répandue en Europe.  On le lit dans les réseaux sociaux, les "citoyens lambda", les cultivés qu'on rencontre ont leur petite idée là-dessus "Vous savez qui est derrière tout ça, n'est-ce pas?", vous dit-on d'un air entendu.  Mais le fait que Syriza ait formé une coalition avec un parti d'extrême droite ne gêne pas ces belles âmes.  Ni nos dirigeants: Merkel, Hollande, Juncker etc qui reçoivent M. Tsipras en grande pompe. 
"The first person I spoke to queueing for cash in Greece blamed a Rothschild-led Zionist conspiracy for the crisis."
Pascal Bories @ Causeur:  «Ils» tiennent les cordons de la finance mondiale…
Et voilà. Il fallait bien que ça finisse par fuiter. Devinez qui est  responsable du bourbier gréco-européen qui n’en finit plus de diviser  les observateurs et d’appauvrir les Grecs. Allez, lancez-vous, ne  réfléchissez pas. Oubliez les intox dont tous les médias vous abreuvent  et dites la première chose qui vous passe par la tête. Vous y êtes ! Les  vrais coupables, les seuls, ce sont évidemment les «sionistes», et  plus particulièrement les «Rothschild». Avouez: c’est tellement  évident que vous étiez passé à côté.
La réponse ne sort pas d’un blog de sociologue boxeur ou d’un  média-à-part, mais de la bouche d’un citoyen lambda (grec, donc…),  interrogé alors qu’il faisait la queue devant un distributeur d’Athènes  par le journaliste britannique Mike Bird, de Business Insider.  Et l’analyste anonyme d’ajouter : « Nous, les Grecs, sommes des  Hellènes, le peuple de la lumière. Maintenant nous n’avons plus qu’une  petite lueur, pas comme dans les temps anciens. Ils essaient de nous  mettre à la porte. »
Peuple élu contre peuple de la lumière, voilà qui est tout à coup  beaucoup plus crédible qu’un improbable bras de fer entre Eurogroupe et  Syriza, non? «Ce n’est pas la faute des Allemands, assure notre  expert. Ce n’est pas la faute des Européens. Il faut remonter à la  source… Ils veulent écraser la Grèce.» Ah, ces salopards de «Ils», ça  faisait longtemps qu’« Ils » ne nous avaient pas dégommé une tour  jumelle, ou lancé une épidémie de Sida, tiens.
Bon, il faut comprendre l’Athénien de la rue. Après tout, on trouve  encore de fins limiers pour juger significatif que Mario Draghi ait  travaillé chez Goldman Sachs… Avec ce genre d’argument digne des  meilleurs documentaires complotistes, il ne faut pas s’étonner que  certains «remontent à la source». D’après notre Grec nostalgique, tout  viendrait donc de la City de Londres, base des sionistes et des  Rothschild, qui dirigeraient aussi la Réserve fédérale américaine.
Pour ce genre de zozo, qu’importe si la Grande-Bretagne n’appartient  pas plus à la zone euro que les Etats-Unis. On sait bien qu’«Ils» sont  partout chez les Anglo-saxons, qui ont inventé le capitalisme mondial,  ce système ennemi de la démocratie, pour servir exclusivement les  intérêts de qui vous savez: «Ils». Or leur domination sans partage  contraint l’Europe à exécuter servilement tous leurs plans. Israël veut  que nous écrasions la Grèce alors nous l’écrasons, avec l’aide des juifs  de la City. Et c’est tout. Suite.

eh oui c'est vrai c'est encore 'NOUS'
RépondreSupprimercomme le capitalisme (Rothschild), le communisme (Marx), la bombe atomique (Einstein), fesses boucs, et aussi le Titanic
le Titanic ?
bien sûr, iceberg c'est quant même un nom à consonance juive non ?