Le Louvre et la Sainte Chapelle interdits aux Juifs? Les Israéliens,
 en tout cas, ne semblent pas les bienvenus, au vu du refus des deux 
établissements de recevoir une petite délégation d’étudiants en histoire
 de l’art de l’université de Tel Aviv. Une même demande, reformulée par 
leur professeur au nom de l’Abu Dhabi Art History College – un 
établissement fictif – et d’un institut de Florence, a été immédiatement
 acceptée. L’AFP précisait, mardi, que cette "possible discrimination a 
été signalée au parquet de Paris par le préfet d’Ile-de-France". 
Après 
les attentats antisémites dont la France a été la cible, l’indifférence 
portée à cet autre signal témoigne de l’influence qu’exerce la cause islamo-palestinienne sur
 le monde politique et médiatique, et sans doute chez certains 
fonctionnaires du ministère de la Culture. Ce rejet est justifié par 
ceux qui, parmi les "progressistes", appellent au boycott d’Israël,
 dans un parallèle suggérant l’Afrique du sud du temps de l’apartheid. 
Or cette accusation d’apartheid est une désinformation. Quiconque est 
allé en Israël a pu constater que ce pays partageait entre tous ses 
citoyens, juifs ou musulmans, son parlement, ses transports en commun, 
ses transfusions sanguines, etc. En revanche, la criminalisation permanente de cette démocratie en guerre permet à bon compte au totalitarisme islamiste
 de se présenter sous le faux masque de la vertu. Faut-il rappeler, par 
exemple, l’article 28 de la Charte du Hamas (août 1988) : "Israël, parce
 qu’il est juif et a une population juive, défie l’islam et les 
musulmans". Israël est le seul Etat au monde qui est menacé 
d’anéantissement par le nazislamisme. Celui-ci dénonce le "complot 
sioniste"  aussi souvent que l’hitlérisme dénonçait le "complot juif". 
Et c’est ainsi que le Louvre et la Sainte Chapelle en viennent à fermer 
leurs portes à une poignée d’étudiants de Tel Aviv.
La somnolence qui gagne la France officielle dès qu’Israël est mis sur la sellette par les islamo-gauchistes met en lumière la fragilité du lien
 qui unit désormais ces deux plus vieilles nations du monde, dont l’une 
se bat courageusement pour sa survie tandis que l’autre se laisse 
mollement manœuvrer par la propagande "antisioniste", qui cache mal sa 
haine de l’Occident. Il est navrant, par exemple, d’avoir observé 
dernièrement la société Orange répondre aux appels des mouvements
 pro-palestiniens, qui la pressaient de couper ses liens avec l’Etat 
hébreu. Même si le patron d’Orange, Stéphane Richard, a tenté par
 la suite de démentir toute volonté de boycott de sa part, en se rendant
 en Israël pour y rencontrer le premier ministre, Benyamin Netanyahou,
 vendredi dernier, il n’en a pas moins avalisé la rupture exigée avec 
l’opérateur israélien Partner qui représentait la marque française. 
D’autre part, il est tout aussi significatif de constater le silence des
 consciences indignées devant le désastre humanitaire causé, au Yemen, par
 les bombardements aveugles de la coalition menée par l’Arabie saoudite.
 Depuis le 19 mars, date du début de l’offensive contre les rebelles 
chiites du Yemen, plus de 500 personnes ont été officiellement tuées, 
dont 74 enfants, par l’armée arabe. Mais là encore, curieusement, 
regards et caméras de télévision, braqués uniquement sur les 
comportements de Tsahal, se détournent aimablement. Seul l'Etat hébreu 
doit être coupable, forcément coupable. Et les Juifs aussi, même en 
France. Voilà pourquoi le boycott d'Israël, qui pue les années trente et
 leurs apprentis collabos, est inacceptable.
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